Titre : | Se protéger, être protégé : une histoire des assurances sociales en France. |
Auteurs : | M. DREYFUS ; M. RUFFAT ; V. VIET ; D. VOLDMAN ; B. VALAT |
Type de document : | Ouvrage |
Editeur : | Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2006 |
Collection : | Collection Histoire. |
ISBN/ISSN/EAN : | 2-7555-0338-9 |
Format : | 347p., tabl. |
Langues: | Français |
Catégories : |
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Résumé : | Cet ouvrage collectif marque une étape importante dans la connaissance des systèmes de protection sociale en France à partir d’un bilan des enquêtes départementales des correspondants de l’institut histoire du Temps Présent sur les Assurances sociales. Tout ne débute pas avec la création de la Sécurité Sociale au lendemain de la seconde guerre mondiale. Un des grands mérites de cet ouvrage est de remettre en perspective la manière dont notre système actuel s’est élaboré. Au début était l’assistance libre, l’épargne. Avec la République, le système se complexifie faisant se côtoyer, prévoyance libre, assistance et l’ébauche d’un système d’assurances avec la loi sur les Retraites Ouvrières et Paysannes de 1910 assurant au salarié touchant moins de 3000 francs par mois un revenu. La loi ne remplit pas réellement ses objectifs mais pose les linéaments d’un système de prévoyance dont un des paradoxes, en ses premiers temps, est la portée nationale des lois l’organisant dans différents secteurs mais dont l’application relève des autorités locales ou départementales. La première guerre mondiale joue un rôle fondamental dans la construction d’une protection sociale généralisée par la remise en cause de l’ordre social et économique de l’avant-guerre. Ainsi que le signalent les auteurs le Welfare State naît en partie du Warfare State tant le conflit déstabilisa les revenus des classes moyennes laissant ouverte la question de la protection sociale. Les lois sur les Assurances sociales de 1928 et 1930 sont issues de cette recomposition sociale de 1914-1918. Trois grands principes structurent cet ensemble législatif : l’obligation d’assurance sous un certain plafond de revenu, l’unité de l’assurance et la double contribution employeur-assuré, ce qui ne manqua pas de susciter les protestations des communistes, des syndicalistes unitaires pour qui ce système faisait doublement payer le salarié. La complexité du système transparaît à travers la deuxième partie du livre consacrée à l’organisation des caisses départementales, entre gestionnaires choisis par les assurés, l’État, les employeurs. Les mutuelles et leurs administrateurs s’impliquent fortement dans la gestion des caisses loin devant les syndicalistes de la CGT favorables au projet, qui peinent à trouver des adhérents pour leurs caisses. L’extension du système d’obligation des Assurances sociales ne va pas sans opposition, celles des médecins, attentifs à maintenir une médecine libérale, celles des propriétaires fonciers peu disposés à donner ce statut d’assuré aux salariés agricoles. La structure extrêmement complexe des Caisses n’empêcha pas la progression de la prévention et prépare le basculement vers la Sécurité sociale qui naît après-guerre. Les nouveautés introduites reposaient sur la mise en place d’un système unique pour la gestion des grands risques sociaux adossant à une caisse unique par circonscription. La participation des syndicalistes, de tous les syndicalistes était acquise, toute prévention principielle étant tombée depuis l’unification syndicale de 1935. Mais la volonté unitaire de prévoyance ne résista pas aux régimes spéciaux, commerçants artisans, etc.., dont la juxtaposition avec la structure unitaire donne son profil aux systèmes d’assurance sociale en France. L’ouvrage est de qualité, d’une complexité certaine mais a la vertu de proposer une nouvelle grille de lecture des années 1910-1930 à travers la construction d’un Etat social par la codification, la contractualisation de relations de travail. Il dégage la période de la simple histoire politique, de la République à la crise des années 1930 pour restituer une profondeur à la fois sociale et étatique à une histoire de l’entre-deux guerres encore à travailler. Ainsi, à travers ce regard oblique, une hypothèse naît sur la manière dont les communistes intègrent la République, participent à la gestion sociale, revendiquent un Etat protecteur. Ne faut-il pas y voir une forme d’acculturation née dans les rouages de système lié à l’Etat social dont les Caisses d’assurances sociales sont un des éléments, la Sécurité sociale, favorisé par la réunification syndicale de 1936. De façon plus large, ne faut-il pas voir dans les Caisses d’assurance sociale, le lieu de formation d’une collaboration entre les différents acteurs de la solidarité sociale, fonctionnaires, mutualistes, syndicalistes, politiques dont l’alliance locale, territoriale fonde une cohésion sociale assez remarquable dans les années 1940-1980. En conclusion, ce livre explore les pistes encore méconnues d’histoire de la prévoyance sociale autant qu’il ouvre des possibilités de recherche. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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0053202 | A3592 | Ouvrage | Documentation IRDES | A : ouvrage/rapport format standard | Disponible |