Titre : | Prévalences de la gale et de la pédiculose corporelle chez les personnes sans domicile en Île-de-France en 2011 (enquête HYTPEAC). |
Auteurs : | A. ARNAUD ; S. VANDENTORREN ; Y. LE STRAT ; F. FOULET ; F. HUBER ; D. BITAR ; M.A. DETREZ ; O. CHOSIDOW |
Type de document : | Article |
Dans : | BULLETIN EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE (36-37, 17/11/2015) |
Article en page(s) : | 698-707 |
Langues: | Français |
Catégories : |
[BDSP5] Géographie politique > Monde > Europe > France > France région > Ile de France [BDSP5] Groupe population > Population défavorisée > Sans domicile fixe [BDSP5] Pathologie > Infection > Parasitose > Gale |
Résumé : | [BDSP. Notice produite par InVS R0xAE77J. Diffusion soumise à autorisation]. Les parasitoses cutanées sont un problème fréquent chez les personnes sans domicile. Afin d'estimer la prévalence de la gale et de la pédiculose corporelle chez ces dernières, deux enquêtes transversales reposant sur des échantillons aléatoires ont été menées, l'une dans l'espace public parisien et l'autre dans différents types de centres d'hébergement franciliens. Une infirmière administrait un questionnaire détaillé sur les caractéristiques sociodémographiques, les conditions de vie, les pratiques d'hygiène, le recours aux soins, puis pratiquait un examen dermatologique. Elle prenait des photos de lésions suspectes pour soumission ultérieure à un dermatologue et inspectait les vêtements à la recherche de poux de corps. La prévalence de la pédiculose corporelle a été estimée à 5,4% chez les personnes dormant dans l'espace public (IC95% : [1,7-9,1]) et celle de la gale à 6,5% (IC95% : [0,5-12,5]), tandis que chez les personnes dormant dans les centres elles étaient respectivement de 0,15% (IC95% : [0,0-9,7]) et 0,4% (IC95% : [0,1-1,8]), (p<10-2 dans les deux cas). Dans l'espace public, après analyse multivariée, être une femme, citer le squat parmi les trois modes d'hébergement principaux et ne pas posséder de duvet sont significativement associés au diagnostic de gale. De même, toujours dans l'espace public, la mendicité, les antécédents de morpions et le fait de ne pas se doucher dans les bains-douches publics sont associés au fait d'avoir une pédiculose corporelle. La mise en évidence de deux sous-populations aux caractéristiques sociodémographiques différentes, aux modes de vie et pratiques d'hygiène spécifiques et aux prévalences d'ectoparasitoses différentes devrait permettre des actions de prévention et de sensibilisation ciblées. |
En ligne : | http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/BEH-Bulletin-epidemiologique-hebdomadaire/Archives/2015/BEH-n-36-37-2015 |