Titre : | Origine et fréquence des repas des personnes sans domicile en France : analyse des données de l'enquête "Sans-domicile 2012". |
Auteurs : | C. VERDOT ; K. CASTETBON ; V. DESCHAMPS ; B. SALANAVE |
Type de document : | Article |
Dans : | BULLETIN EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE (36-37, 17/11/2015) |
Article en page(s) : | 670-678 |
Langues: | Français |
Catégories : |
[BDSP5] Alimentation > Repas > Rythme repas > Fréquence repas [BDSP5] Géographie politique > Monde > Europe > France [BDSP5] Groupe population > Population défavorisée > Sans domicile fixe [BDSP5] Sociologie > Société > Vie sociale > Inégalité sociale > Pauvreté |
Résumé : | [BDSP. Notice produite par InVS oAnCR0xl. Diffusion soumise à autorisation]. Introduction : chez les personnes en situation de précarité, les difficultés d'accès à l'alimentation, d'origine multiple, sont souvent concomitantes à celles d'accès au logement. En s'appuyant sur les données de l'enquête "Sans-domicile 2012", l'objectif de ce travail était de décrire l'origine et la fréquence des repas des personnes sans domicile en France en 2012, ainsi que les facteurs associés à la fréquence de leurs repas. Méthode : cette enquête a été réalisée par questionnaires administrés en face-à-face auprès d'un échantillon aléatoire de 4 419 personnes sans domicile. Les données relatives à l'alimentation sont issues d'un semainier détaillant la fréquence et les types de repas consommés, ainsi que les lieux où la personne avait mangé le matin, le midi et le soir pour tous les jours de la semaine précédant l'enquête. Des analyses, réalisées sur les données pondérées afin de tenir compte de la fréquentation des types de services, permettent de décrire les sources et la fréquence des approvisionnements alimentaires. L'association entre la fréquence des repas et les variables sociodémographiques a été analysée par régression logistique multinomiale. Résultats : l'analyse montre que 68,0% de la population enquêtée déclarait avoir pris 3 repas par jour tous les jours de la semaine ayant précédé l'enquête ; 20,0% déclaraient avoir consommé 2 ou 3 repas par jour selon les jours ; 10,0% déclaraient un nombre de repas variable, de 1 à 3 par jour selon les jours, tandis que 2,0% avaient connu au moins une journée entière sans manger. La majorité des repas étaient pris sur le lieu d'hébergement de la personne et/ou dans le cadre de distributions gratuites. La fréquence des repas était associée à différentes caractéristiques sociodémographiques (âge, situation familiale, niveau d'études), le type d'hébergement étant le plus fortement associé. Conclusion : cette étude souligne les liens entre l'hébergement et l'origine et la fréquence des repas chez les personnes sans domicile en France et rappelle l'importance des dispositifs de prise en charge et des structures d'aide dans l'accès à l'alimentation des plus démunis. |
En ligne : | http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/BEH-Bulletin-epidemiologique-hebdomadaire/Archives/2015/BEH-n-36-37-2015 |