Titre : | Évaluation d'une intervention multiple pour implanter des recommandations nationales : le cas de la contention physique passive en gériatrie. |
Auteurs : | I. VEDEL ; L. LECHOWSKI ; M. DE STAMPA ; P. AEGERTER ; I. SIMON ; V. PEDRONO ; C. LAZAROVICI ; C. MAURIAT ; J. ANKRI ; B. CASSOU |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE D'EPIDEMIOLOGIE ET DE SANTE PUBLIQUE (55 Num 2, 01/04/2007) |
Article en page(s) : | 79-86, tabl. |
Note générale : | Référence : 35 réf. |
Langues: | Français |
Catégories : |
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Résumé : | [BDSP. Notice produite par ORSLR eR0xNbTe. Diffusion soumise à autorisation]. Il existe un intérêt croissant pour la production de recommandations. L'Agence nationale de l'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) a publié des recommandations pour un meilleur usage des contentions physiques chez la personne âgée en octobre 2000, car cette pratique est couramment répandue en milieu gériatrique alors qu'elle comporte des risques. Mais ces recommandations ne sont pas appliquées. Une intervention multiple visant à améliorer leur application a été menée au sein d'un hôpital gériatrique parisien et évaluée par une étude épidémiologique. L'intervention comportait la diffusion de matériels éducatifs, d'une fiche de prescription spécifique et des formations. L'implantation des recommandations a été évaluée grâce à une étude de type série chronologique en trois points (avant l'intervention, juste après et un an après l'intervention) sur trois échantillons indépendants représentatifs de la population hospitalisée : étude de l'application des recommandations à partir d'indicateurs recueillis dans les dossiers des patients et observation du statut des patients hospitalisés en termes de contention. Il existe une amélioration de l'application des cinq recommandations après l'intervention : le taux de prescription des contentions mises initialement de 8,7%, est de 57,4% un an après la fin de l'intervention, de même l'inscription du motif des contentions mises augmente de 3,5 à 35,3% un an après la fin de l'intervention. Trois autres recommandations non appliquées initialement (discussion bénéfice/risque, surveillance des contentions et information des patients), le sont dans 19 à 34% des cas un an après l'intervention. Malgré une meilleure application de ces recommandations, la prévalence de la contention reste stable aux trois temps (environ 70%). Cette divergence de résultat peut s'expliquer, d'une part, par les caractéristiques des recommandations, plus ou moins concrètes et précises, d'autre part, par la complexité de la pratique concernée, la pratique routinière et le mythe de son efficacité solidement ancrés, et enfin, par les modalités de l'intervention. L'intervention multiple a permis d'implanter des recommandations nationales sans pour autant avoir d'impact sur le recours à la contention. Une nouvelle intervention davantage axée sur les alternatives à la contention permettra de compléter ce travail. (R.A.). |